

Je me réveille, encore. Le même sol froid sous mes pieds nus, les mêmes murs gris qui m’encerclent. Une odeur de métal rouillé flotte dans l’air, et quelque part, un robinet goutte avec une régularité exaspérante. Je ne sais plus combien de fois j’ai ouvert les yeux ici, dans cette cellule sans fenêtre, mais je sais une chose : ça recommence. Toujours pareil. La porte s’ouvre d’elle-même, comme une invitation muette. Je n’ai pas le choix. Je sors.
Le couloir s’étend devant moi, long et étroit, ponctué de cellules identiques à la mienne. Des ombres bougent derrière les barreaux, des murmures s’échappent, trop bas pour être compris. Je marche, mes pas résonnant dans le vide. Il n’y a pas de gardes, pas de cris, juste ce silence oppressant qui me suit comme une ombre. Mais quelque chose cloche. Je le sens dans mes os. Ça change, chaque fois, et si je ne trouve pas quoi, je serai ramené au début. Encore.


La première fois, je n’ai rien vu. J’ai marché jusqu’au bout du couloir, passé les cellules, jusqu’à ce que tout s’éteigne. Et puis, le réveil, brutal, dans la même cellule. Mais maintenant, je regarde. J’observe. Les murs ne sont pas juste gris – ils portent des griffures, des marques subtiles que je n’avais pas remarquées avant. Et là, au milieu du couloir, un cafard. Petit, noir, immobile. Il n’était pas là la dernière fois. Ou si ? Mon cœur bat plus vite. Je m’arrête, hésite, puis fais demi-tour. Le sol tremble légèrement, un grondement sourd monte des murs, et soudain, je suis de retour dans ma cellule. Mais pas comme avant. Cette fois, j’ai choisi.
Je recommence. Le couloir, les ombres, les murmures. Pas de cafard cette fois, mais un prisonnier, dans la cellule 7, qui me fixe. Ses yeux sont trop grands, trop brillants. Il ne cligne pas. La dernière fois, il dormait. Je recule, instinctivement. Le grondement revient, et me voilà de nouveau au point de départ. Ils jouent avec moi. Quelque chose – ou quelqu’un – veut que je voie.


Les boucles se succèdent. Parfois, c’est une goutte d’eau qui tombe à contretemps. Parfois, une lumière qui vacille là où tout devrait être éteint. Chaque fois que je repère l’anomalie, je fais demi-tour, et le cycle se brise un instant, juste assez pour me pousser un peu plus loin. Mais il y a toujours un nouveau piège, une nouvelle différence. Cette fois, c’est autre chose : une odeur âcre envahit le couloir, et au loin, près de la cellule 7, une lueur orangée danse sur les murs. Un feu. Les flammes crépitent, dévorant un tas de chiffons abandonnés, et la fumée commence à épaissir l’air. Ce n’était pas là avant. Mon souffle se coupe – est-ce une anomalie ou une menace réelle ? Je recule, et le grondement familier retentit, me ramenant au début. Je commence à comprendre : ce n’est pas une prison normale. Le temps ici est une arme, une chaîne invisible qui me ramène sans cesse au même point. Pourquoi ? Je l’ignore. Mais je refuse de rester leur jouet.
Je compte les pas maintenant. Trente-deux jusqu’à la cellule 7, quarante-cinq jusqu’au bout du couloir. J’écoute les sons, je scrute les détails. Une fois, un bout de papier traîne par terre – un mot illisible, trempé d’une encre rougeâtre. Une autre fois, une voix murmure mon nom, mais quand je me retourne, il n’y a rien. Chaque anomalie est une clé, chaque erreur une punition. Le feu, lui, revient parfois, plus vif, plus proche, comme s’il testait ma détermination. Je progresse, lentement, mais je progresse.


Je suis près du but, je le sens. Le couloir semble plus court, les murs moins solides. Cette fois, l’anomalie est évidente : une porte, au bout, là où il n’y avait qu’un mur avant. Elle est entrouverte, laissant filtrer une lumière pâle. Mon pouls s’accélère. Est-ce un piège ? Une nouvelle boucle ? Je m’approche, méfiant. Pas de cafards, pas de regards étranges, juste cette porte. Je tends la main, pousse le battant.
Un souffle d’air frais me frappe le visage. De l’autre côté, il n’y a rien – un vide blanc, aveuglant. Pas de prison, pas de murs, juste… la liberté ? Je fais un pas, et tout tremble. Le grondement revient, plus fort, mais je ne recule pas. Pas cette fois. Le sol se dérobe, la lumière m’engloutit, et puis, plus rien.
Quand j’ouvre les yeux, je suis dehors. L’herbe sous mes pieds, le ciel au-dessus. La prison a disparu. Ai-je gagné ? Ou est-ce une nouvelle boucle, plus subtile ? Je ne sais pas. Mais pour la première fois, je respire. Et ça, personne ne pourra me le reprendre.
Votre serviteur, TomuGame
jeu de réflexion indépendant développé par Leakage Games et publié par Sometimes You. Disponible sur plusieurs plateformes comme Steam (depuis mai 2024), Xbox, PlayStation et Nintendo Switch, il plonge le joueur dans une expérience intrigante basée sur une boucle temporelle.

Points positifs :
- Prix abordable : Proposé à un coût modeste (souvent 5-10 €), il reste dans une gamme raisonnable pour ce qu’il offre.
- Accessibilité : Facile à prendre en main, idéal pour une session courte ou les joueurs occasionnels.
- Ambiance réussie : Le décor minimaliste et l’atmosphère oppressante de la prison créent une immersion efficace malgré la simplicité.
- Concept original : La mécanique de boucle temporelle avec des anomalies à repérer offre une approche intrigante et stimule l’observation.

Points négatifs :
- Simplicité excessive : Les graphismes et le design, bien que fonctionnels, manquent de finesse ou d’ambition pour se démarquer.
- Rejouabilité faible : Une fois terminé, il n’y a que peu d’incitation à revenir explorer davantage.
- Répétitivité : La structure en boucles peut devenir monotone, surtout sans variation significative dans le gameplay.
- Manque de narration : L’absence d’histoire claire ou de contexte laisse le joueur sans véritable connexion émotionnelle.
- Durée trop courte : Bouclable en moins d’une heure, le jeu manque de contenu pour justifier un attachement prolongé.
Prison Loop: Conclusion : Une évasion à moitié convaincante (5/10) Prison Loop offre une expérience intrigante avec son concept de boucle temporelle et son ambiance carcérale oppressante. L’idée de traquer les anomalies pour briser le cycle est séduisante, et le minimalisme visuel et sonore sert bien l’immersion. Pourtant, le jeu peine à s’élever au-delà de son idée de départ. Sa durée ultra-courte – une heure pour les plus attentifs – et son manque de profondeur narrative laissent un goût d’inachevé. Si les amateurs de puzzles y trouveront un défi modeste mais plaisant, les joueurs en quête d’une aventure plus étoffée ou rejouable risquent de rester sur leur faim. Un titre correct, sans plus, qui brille par son potentiel mais s’essouffle trop vite. Votre serviteur, TomuGame, lui attribue un 5/10 : une moitié de chemin parcourue, mais pas assez pour marquer les esprits. – TomuGame
Cliquez sur le logo de votre choix ci-dessous pour acheter le jeu.

Mon Parcours dans le Monde des Jeux Vidéo
Bonjour à tous,
Je m’appelle Carrier Geoffrey (TomuGame), j’ai 36 ans et je suis passionné de jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon aventure dans le monde des jeux vidéo a commencé à l’âge de 3 ans. Voici mon historique de consoles : NES, Super Nintendo, Megadrive, Dreamcast, Playstation 1, Xbox, Xbox 360, Xbox One, Xbox Series X. Mon historique de consoles portables : Game Boy, Game Boy Color, Game Boy Advance, Sega Game Gear. Depuis, cette passion n’a cessé de grandir.
Aujourd’hui, je suis un joueur dévoué sur Xbox, où je passe de nombreuses heures à explorer des mondes virtuels, à relever des défis et à me connecter avec d’autres joueurs du monde entier. Les jeux vidéo ne sont pas seulement un passe-temps pour moi, mais une véritable passion qui m’accompagne tout au long de ma vie.
Que ce soit pour plonger dans des aventures épiques, résoudre des énigmes complexes ou simplement me détendre après une longue journée, les jeux vidéo sont une partie essentielle de mon quotidien. J’apprécie particulièrement les jeux qui offrent une expérience immersive et captivante, et je suis toujours à la recherche de nouvelles aventures à découvrir.
Merci de m’avoir écouté, et au plaisir de partager cette passion avec vous !