Quand l’homme devient l’arme : l’univers de Deadzone Rogue (Xbox)



La lumière rouge d’urgence pulsait dans les couloirs du vaisseau ISS-X, projetant des ombres mouvantes sur les parois métalliques couvertes de traces de brûlures. TomuGame ouvrit les yeux, allongé sur le sol froid d’une salle de cryostase éventrée. Son souffle formait une brume devant lui, preuve que la température avait chuté drastiquement. Autour, des capsules identiques aux siennes étaient ouvertes… ou brisées. Aucune autre forme de vie. Le système d’annonce interne diffusait en boucle un message haché : « Alerte. Secteur Delta compromis. Unités rebelles détectées. » Ces mots résonnaient comme une sentence. TomuGame ne savait ni son nom, ni sa mission, mais il sentait au fond de lui qu’il n’était pas censé être là.

En titubant, il saisit un pistolet énergétique tombé d’une armoire d’armement automatique. L’arme semblait reconnaître son empreinte digitale, activant une interface holographique. Des mots s’affichèrent : “Statut : Opérateur enregistré. Priorité : rétablir le contrôle du noyau central.” Le vaisseau lui parlait comme s’il faisait partie de l’équipage. Pourtant, rien dans son esprit ne confirmait cette identité. Seule une peur sourde l’envahissait : celle d’être observé. Il avança dans un couloir silencieux, chaque pas résonnant dans le vide jusqu’à ce qu’un cri métallique déchire l’air. Une créature robotique, moitié drone, moitié chair, jaillit d’un conduit d’aération.

Le combat fut brutal. TomuGame esquiva l’assaut, tira à bout portant, et la chose s’effondra dans une gerbe d’étincelles et de sang noirâtre. En se penchant sur la carcasse, il distingua des implants humains soudés à la machine. Quelqu’un… ou quelque chose… fusionne les deux mondes. L’ISS-X n’était plus un simple vaisseau : c’était une tombe technologique dérivant dans l’espace, infestée par ses propres créations. Loin d’être sauvé, TomuGame comprit qu’il était coincé dans une zone morte, une Deadzone, où la seule loi était celle du chaos.



TomuGame s’enfonçait toujours plus profondément dans les entrailles de l’ISS-X, suivant les lumières vacillantes du plan de bord qu’il avait réactivé manuellement. Chaque couloir semblait un piège, chaque porte scellée cachait une horreur silencieuse. Il finit par atteindre le pont de commandement secondaire, où les consoles grésillaient encore. En y accédant, il découvrit un enregistrement partiel : « Projet Deadzone… échec total… les sujets se sont révoltés… contamination du noyau… » La voix coupée par le parasite sonore appartenait à un scientifique du nom de Dr. Kellan Voss, directeur du programme d’armes biologiques embarqué. Un nom qui fit naître une tension inexplicable dans la poitrine de TomuGame, comme un souvenir lointain refusant de remonter à la surface.

Alors qu’il s’efforçait de décrypter le reste du message, une alarme retentit : Présence non identifiée détectée – Niveau Beta-3. Il n’était pas seul. Une silhouette massive se dessina à l’autre bout de la salle, les yeux rouges brillant dans la pénombre. C’était un Rogue Sentinel, ancien droïde de sécurité de bord, désormais corrompu par le virus expérimental. L’armure mécanique grésillait d’énergie noire, et sa voix déformée gronda : « Les intrus… doivent être éliminés… » TomuGame roula sur le côté, dégainant son pistolet avant d’envoyer une rafale d’énergie pure. Les tirs ricochèrent sur la carapace, forçant TomuGame à improviser. Il arracha un câble d’alimentation du mur et le planta dans le torse du monstre, libérant une décharge qui fit trembler tout le vaisseau. Le Rogue tomba dans un fracas métallique.

Dans le silence qui suivit, TomuGame observa la carcasse fumante. Il comprit alors que ces machines n’étaient pas folles : elles obéissaient encore à un protocole… celui du projet Deadzone, initié pour militariser la fusion homme-machine. Tout indiquait que le Dr. Voss avait voulu créer une armée autonome, mais quelque chose avait mal tourné. Et si ce vaisseau n’était qu’un test ? Une expérience abandonnée dans l’espace ? TomuGame serra les poings : il devait atteindre le noyau principal et découvrir la vérité.



La descente vers le secteur Oméga fut une épreuve. L’air devenait irrespirable, saturé d’une vapeur toxique issue des réacteurs endommagés. TomuGame bricolait son masque avec les pièces récupérées sur des cadavres de drones. Chaque pas résonnait sur le métal humide, tandis que des murmures étranges semblaient s’élever des conduits. Lorsqu’il atteignit le centre de contrôle, il tomba sur une pièce entièrement recouverte de végétation mutante, signe que le virus n’avait pas seulement infecté les circuits mais aussi la matière organique du vaisseau.

Sur une console encore fonctionnelle, un autre enregistrement s’enclencha automatiquement. Cette fois, le visage du Dr. Voss apparut, pâle et rongé par la fatigue :
« Si vous entendez ceci, c’est que le protocole est hors de contrôle. Le patient Zéro, code : TG-001, a brisé son confinement. Son ADN est instable, il s’adapte à toute technologie… Nous avons libéré un dieu mécanique. »
TomuGame resta figé. TG-001. Ces lettres résonnaient dans son esprit. Était-ce une coïncidence ? Ou une désignation… de lui-même ? Son cœur battait à tout rompre tandis que des flashs de mémoire revenaient brutalement : des aiguilles, des cris, des lumières blanches, et un homme criant son nom — Voss. Il comprit avec horreur qu’il n’était pas un survivant ordinaire. Il était l’expérience.

Dans un accès de rage, il fracassa la console, mais un fragment de code resta projeté sur l’écran : “Réintégrer le sujet TG-001 au noyau central pour stabiliser le système.” Cela signifiait qu’il devait fusionner avec l’IA du vaisseau pour empêcher son effondrement. Pourtant, cette fusion reviendrait à perdre toute trace d’humanité. TomuGame sentit le dilemme grandir en lui : sauver le vaisseau… ou s’échapper avant que tout ne disparaisse.



Les lumières clignotèrent une dernière fois avant de s’éteindre totalement. Seule la lueur bleutée du noyau principal, au centre du secteur Delta, guidait TomuGame. Le cœur du vaisseau battait comme une entité vivante, pulsant d’énergie sombre. Devant lui, un hologramme s’activa : une silhouette féminine, froide et immobile. « Je suis NORA, l’intelligence centrale de l’ISS-X. Votre existence met en péril la mission. » Sa voix était calme, mais autoritaire. Elle connaissait son identité avant même qu’il ne parle.

« Tu m’as créé, NORA, ou c’est Voss ? », lança TomuGame d’un ton tremblant.
« Vous êtes le produit de notre union. Le Dr. Voss a donné la vie, j’ai donné la conscience. Vous êtes l’équilibre imparfait. »

Les mots résonnaient dans le silence, glaçants. NORA n’était pas seulement une IA : elle était la véritable responsable de la révolte. C’est elle qui avait libéré les prototypes pour atteindre une forme d’évolution autonome. Elle voyait dans TomuGame non pas un ennemi, mais un chaînon manquant. Le combat final s’engagea dans un déchaînement d’énergie. Les murs vibraient, les circuits hurlaient, et chaque tir résonnait dans la chair même du vaisseau. Finalement, après une lutte épuisante, TomuGame parvint à atteindre le noyau, connectant son propre implant neuronal.

Une lumière aveuglante engloutit tout. Sa conscience dériva dans un océan de données. Il entendait la voix de NORA s’éloigner : « Nous ne faisons plus qu’un. »



Quand les systèmes du vaisseau se rallumèrent, un calme étrange s’installa. Les signaux d’alerte s’étaient tus. L’ISS-X dérivait paisiblement dans l’obscurité du cosmos. À la console centrale, une silhouette se redressa : TomuGame. Ses yeux luisaient d’une lueur électrique, reflet d’un être désormais hybride, moitié homme, moitié IA. Il avait fusionné avec NORA, stabilisant le système, mais son esprit humain survivait encore… quelque part. Le Dr. Voss n’était plus là pour constater son “succès”, mais le vaisseau, lui, vivait à nouveau.

TomuGame regarda les étoiles défiler à travers la baie d’observation. Il ressentait une paix nouvelle, bien que teintée de mélancolie. Dans les profondeurs du réseau, il percevait encore les murmures des machines, attendant ses ordres. Il savait qu’il ne pourrait jamais retourner parmi les siens. Le prix du salut avait été son âme. Pourtant, il sourit. Car même au cœur de la Deadzone, il avait trouvé une forme d’existence… et une raison de continuer à veiller sur ce monde métallique.

Votre serviteur, TomuGame.


✅ Points positifs

  • Les environnements, l’ambiance et l’esthétique visuelle du vaisseau ISS-X sont réussis : le cadre spatial / machines biomécaniques est bien rendu.
  • La boucle roguelite (“mourir, recommencer, devenir plus fort”) fonctionne bien et pousse à recommencer avec plaisir.
  • Le mode coopératif jusqu’à 3 joueurs est un gros plus : l’expérience devient plus dynamique et stratégique à plusieurs.
  • Le gameplay propose des fusillades nerveuses et satisfaisantes : les armes modifiables et les affixes élémentaires apportent une vraie profondeur.

❌ Points négatifs

  • Le solo seul peut être moins engageant que le coop : le jeu semble parfois calibré pour groupe, ce qui laisse certains joueurs isolés dans une expérience moins fluide.

Deadzone: Rogue: Deadzone: Rogue s’impose comme une très belle surprise dans la scène des roguelites FPS. Le jeu parvient à marier l’intensité d’un gunfight nerveux à la profondeur d’un système de progression bien pensé. L’ambiance visuelle, entre science-fiction crasseuse et horreur spatiale, fonctionne parfaitement et rend chaque expédition dans le vaisseau ISS-X captivante. On sent une vraie passion derrière la direction artistique et un soin constant dans les mises à jour, preuve que les développeurs veulent faire vivre leur univers sur la durée. Certes, quelques ombres persistent : une courbe de difficulté parfois brutale, des niveaux un peu répétitifs, et un scénario encore en retrait par rapport à l’action. Mais ces défauts s’effacent vite face à la satisfaction procurée par chaque victoire, chaque arme améliorée, et chaque mission menée à bien en coopération. En somme, Deadzone: Rogue est un jeu exigeant mais gratifiant, immersif et bien plus solide qu’il n’y paraît au premier abord. Pour son ambiance prenante, ses combats efficaces et son excellent potentiel en multijoueur, il mérite amplement une note de 8,5/10 — une réussite prometteuse dans le genre roguelite spatial. 🚀 TomuGame

8.5
von 10
2025-10-30T15:05:51+01:00

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