La sortie de myDU est le résultat d’un destin amer. Version autonome du MMORPG Dual Universe, qui a cessé son activité en août 2025, ce titre est à la fois la consécration du rêve Voxel et le symbole de la complexité qui a mené à la chute du MMO original. Cette critique croisée explore l’équilibre précaire entre son ambition démesurée et son accessibilité limitée.
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L’apogée créative du moteur Voxel
MyDU brille par sa proposition centrale : un sandbox spatial sans limite. Contrairement au MMO original, cette version supprime l’abonnement et libère le joueur de nombreuses contraintes.
Le rêve du bâtisseur est réalisé: L’atout majeur du jeu reste son moteur Voxel, qui permet une liberté de construction totale. Des vaisseaux spatiaux fonctionnels aux gigantesques cités, en passant par la terraformation, tout est modifiable. Le craft est poussé et la modélisation de l’environnement est d’une richesse rare dans le genre.
Une ambiance réussie: L’univers est vaste et graphiquement beau pour un jeu de cette nature. L’ambiance sonore est bien maîtrisée, offrant un cadre immersif à la découverte et à l’ingénierie.
La liberté des serveurs privés: Le modèle myDU permet aux hôtes de serveurs de personnaliser les règles, d’activer les ressources illimitées ou de désactiver le PvP. Ce pouvoir de création de mondes permet aux communautés de façonner leur propre expérience de jeu, loin de l’environnement hostile du MMO.
Les murs techniques et le fardeau de la complexité
Malgré ses atouts créatifs, myDU souffre de son héritage et d’un manque criant de polish en matière d’expérience utilisateur.
Le paradoxe du mode solo: Pour jouer seul ou entre amis, le joueur doit télécharger et configurer un serveur séparé. Cette exigence technique contredit la promesse d’une expérience facile. L’installation est souvent instable, et les critiques rapportent un processus alambiqué incluant des alertes de sécurité Windows.
Une ergonomie frustrante: L’interface utilisateur est lourde et manque d’intuitivité. Les joueurs doivent se connecter deux fois à chaque lancement (une fois au site, une fois au serveur). Sur les serveurs locaux, il n’y a aucune fonction pour passer le temps (dormir), obligeant le joueur à attendre la nuit en temps réel.
Le défi de l’apprentissage: Même si le jeu propose un tutoriel vraiment poussé, indispensable vu sa complexité, il reste un jeu pour habitués du genre. Un point sur l’ergonomie : les explications écrites sont souvent trop petites, rendant la documentation difficile à assimiler pour les néophytes.
La solitude de l’immensité: L’univers est si vaste que, même techniquement en mode solo, on a vite tendance à se sentir… Seul. L’échelle du jeu ne favorise pas les rencontres, même sur les serveurs multi, un problème que les communautés doivent compenser en créant des zones communes pour concentrer les interactions.
En conclusion
MyDU est un jeu qui demande un investissement : il exige d’être à la fois un astronaute, un architecte talentueux et un administrateur de systèmes. Il ne peut être recommandé au joueur occasionnel cherchant un accès facile au genre sandbox. Cependant, pour le joueur passionné et techniquement averti, il offre une liberté créative sans égal.
Recommandé :
- Les créateurs de contenu et les ingénieurs (ceux qui adorent la modélisation Voxel avancée).
- Les joueurs techniquement avertis, capables d’installer et d’administrer leur propre serveur.
- Les communautés organisées souhaitant des règles personnalisées (ressources infinies, PvP désactivé).
- Moteur Voxel exceptionnel et liberté de construction illimitée
- Modèle économique en achat unique, sans abonnement
- Possibilité de créer des serveurs privés avec des règles personnalisées (ressources illimitées, pas de PvP)
- Ambiance spatiale réussie et qualité sonore maîtrisée
- Tutoriel très poussé (bien que dense) nécessaire pour la complexité
- Installation technique et configuration du serveur compliquée, même pour le jeu en solo
- Expérience utilisateur (UX) peu intuitive et bugs (double login, pas de fonction dormir)
- Explications écrites dans les tutoriels visuellement petites et difficiles à lire
- Sentiment de solitude important en mode solo ou sur les grandes cartes multijoueurs
- Cible principalement les habitués du genre, malgré les efforts d’accessibilité
Configuration
Minimum:
- OS: Windows 10 64bits ou plus
- CPU: Intel Core i5 6500 (3.2 GHz) | AMD Ryzen 5 2600 (3.4 GHz) ou plus
- RAM: 8 GB
- GPU: NVIDIA GeForce GTX 1060 (3 GB) | AMD Radeon RX 580 ou plus
- DirectX: Version 11
- Stockage: 21 GB d’espace disponible
MyDU (Dual Universe Standalone): MyDU (Dual Universe Standalone) est un jeu qui réalise le rêve de la construction spatiale à l'échelle d'un univers, offrant une liberté créative illimitée. Cependant, l'expérience est plombée par un processus d'installation et une interface lourds, vestiges de son échec en tant que MMO. C'est un bac à sable puissant pour experts qui sauront affronter les contraintes techniques. – Razi3L
Le gars qui a attrapé sa première manette SEGA avant ses premiers chaussons ! Passionné de jeux vidéo, d’astronomie et de tout ce qui relève de la culture geek, Ici pour propager la bonne parole geek et partager ma passion avec le monde. L’amour pour les jeux vidéo n’a pas d’âge, et on peut être sérieux tout en s’amusant !
