Atomic Heart – Enchantment Under The Sea : Une excellente suite

Atomic Heart, le FPS développé par Mundfish et édité par Focus Entertainment, nous plonge dans un univers uchronique et dystopique, où l’Union Soviétique a poussé la technologie à son paroxysme, donnant naissance à des créatures mutantes et à des robots hors de contrôle. Le joueur incarne le Major P-3, un agent spécial, qui doit enquêter sur les événements étranges qui se déroulent au complexe de recherche n°3826.

L’histoire principale, riche en rebondissements et en mystères, se termine sur un cliffhanger, laissant présager l’arrivée de contenus additionnels. Les deux premiers DLC, “Annihilation Instinct” et “Trapped in Limbo”, ont exploré différentes facettes de cet univers, et le troisième DLC, “Enchantment Under the Sea”, sorti le 28 janvier 2025, nous entraîne dans les profondeurs de l’océan, au sein d’une nouvelle installation sous-marine.

Après avoir testé le jeu de base à sa sortie, c’est avec un réel plaisir que je suis retourné dans cet univers à la Bioshock que j’avais tant apprécié. Le plaisir est toujours le même (même si je n’ai pas encore testé les 1er et 2e DLC, le fait d’avoir joué à ce 3e DLC m’a donné envie de refaire l’histoire de base et de découvrir les parties manquantes). On retrouve cette ambiance si particulière, mélange de science-fiction rétro-futuriste et de dystopie soviétique, qui fait le charme d’Atomic Heart.

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Gameplay : Fluidité et nouvelles possibilités, mais attention à la lisibilité

Niveau jouabilité, rien à redire. C’est aussi fluide qu’avant, voire même plus jouissif. La technique du fouet permet une plus grande liberté et fluidité d’action. On peut désormais se balancer, s’accrocher à des éléments du décor, et même utiliser le fouet en combat pour se rapprocher des ennemis ou les projeter dans l’environnement. Les nouvelles armes sont plaisantes à découvrir et à utiliser. Le “Thunderclap”, un marteau massif, offre des sensations de puissance brute, tandis que le “KM-4 Kuzmich”, un fusil à pompe énergétique, est parfait pour les combats rapprochés. Cependant, les combats peuvent parfois manquer de lisibilité, surtout lorsque de nombreux ennemis sont présents à l’écran.

Graphismes et ambiance sonore : Toujours au top, mais un moteur qui montre ses limites

Graphiquement, bien que toujours très beau, on sent que le moteur graphique prend de l’âge. Les textures sont parfois un peu datées et certains effets visuels pourraient être plus impressionnants. Cependant, la direction artistique reste impeccable et l’univers d’Atomic Heart est toujours aussi riche et détaillé. On apprécie particulièrement la conception des environnements sous-marins, avec leurs couleurs étranges et leurs créatures bioluminescentes. L’ambiance sonore est toujours aussi bien réalisée et intégrée. Les musiques, composées par Mick Gordon, sont toujours aussi entraînantes et contribuent à l’immersion. Les bruitages sont également très soignés et renforcent l’atmosphère oppressante de l’univers d’Atomic Heart.

Personnage principal et scénario : Une immersion réussie, mais des personnages secondaires en retrait

Les monologues de P-3, bien que critiqués par certains, sont pour moi un plus qui me permettent de mieux m’intégrer au personnage et à son univers. Il n’est pas lisse comme beaucoup de personnages principaux de ce type de jeu. Ses réflexions, parfois cyniques, parfois naïves, le rendent plus humain et attachant. L’histoire est toujours aussi poussée qu’avant, avec de vrais rebondissements. On découvre de nouveaux éléments du lore d’Atomic Heart et on en apprend davantage sur les motivations des différents personnages. Une fois lancé dans le jeu, on veut connaître la suite sans attendre.

L’un des points forts de ce DLC est la relation entre P-3 et Katya. Voir son épouse, dont l’esprit était divisé entre les jumelles, devenir notre nouvelle « voix de gant » est une excellente idée qui enrichit la narration. Leur dynamique est complexe, entre amour, rancœur et mémoire fragmentée.

Cependant, certains personnages mis en avant dans la promotion, comme Nastya, sont finalement assez anecdotiques, ce qui peut être un peu décevant. Malgré cela, l’histoire continue d’avancer avec des rebondissements intéressants, bien qu’elle laisse encore de nombreuses questions en suspens.

Quelques frustrations

Même si le DLC est globalement excellent, il n’est pas exempt de défauts. Les puzzles, déjà critiqués dans le jeu de base, restent parfois agaçants. Le boss final, bien que spectaculaire, souffre d’un équilibrage discutable, avec des attaques instakill un peu frustrantes.

Références à Bioshock : Un clin d’œil apprécié

Le rapprochement avec Bioshock est facile mais tellement vrai, surtout depuis ce DLC où une grande partie de l’intrigue se déroule dans une installation sous-marine. On retrouve cette ambiance si particulière, mélange de beauté et de danger, où la technologie a créé des merveilles mais aussi des monstruosités. Bioshock a été l’œuvre de référence en ce qui concerne ce monde dystopique d’une cité utopique où la technologie, dans un style rétro-futuriste, devait apporter la civilisation et l’humanité vers un tout autre niveau et a fini par n’apporter que malheur, désolation et chaos.

En conclusion

Enchantment Under the Sea est sans conteste l’un des meilleurs contenus supplémentaires d’Atomic Heart. Il améliore de nombreux aspects du jeu de base et introduit de nouvelles mécaniques très réussies. L’histoire continue de manière engageante, le gameplay est plus fluide que jamais et l’ambiance sonore est une vraie réussite. Malgré quelques défauts mineurs, ce DLC prouve que Mundfish a su écouter les joueurs et affiner son approche.

J’attends désormais avec impatience le quatrième DLC et la potentielle suite de l’aventure !

Recommandé :

• Aux fans d’Atomic Heart qui souhaitent prolonger l’expérience et découvrir de nouveaux éléments de l’histoire
• Aux joueurs qui apprécient les FPS avec une ambiance dystopique et une histoire travaillée
• Aux amateurs de Bioshock qui retrouveront des éléments familiers dans ce DLC
• Aux joueurs qui aiment les défis et les combats intenses.

Configuration Windows

Minimum:

• OS: Windows 10 64bits 20H1 version  ou plus
• CPU: AMD Ryzen 3 1200 / Intel Core i5-2500 ou plus
• RAM: 8 GB
• GPU: 4 GB VRAM, AMD Radeon R9 380 / NVIDIA GeForce GTX 960 ou plus
• DirectX: Version 12
• Stockage: 90 GB d’espace disponible
• Note additionnelle: 30 FPS, 1920×1080 in low