
Dans un marché du jeu vidéo obsédé par la progression, le grinding et l’action effrénée, le studio STFGames, basé au Kazakhstan, a choisi de faire un pari radical : créer un jeu où l’on ne fait absolument rien. Sorti le 19 août 2025, Stone Simulator – Just Be a Rock se positionne immédiatement comme un OVNI ludique. Ce n’est pas seulement un jeu, c’est un manifeste contre le bruit ambiant. Mais derrière cette prémisse minimaliste et audacieuse se cache une expérience surprenante, où l’immobilité devient le catalyseur d’un chaos poétique. Comme vous l’avez si bien ressenti, il est difficile de faire une critique classique pour un jeu qui joue hors des sentiers battus.
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Le non-gameplay : L’art de l’immobilité
Le principe de Stone Simulator est d’une simplicité désarmante : vous êtes un rocher. Vous ne bougez pas. Vous n’avez pas d’arbre de compétences, pas de missions, pas d’ennemis. Le gameplay est, pour ainsi dire, inexistant.
Les seules actions que le joueur peut effectuer sont de déplacer la caméra et de zoomer, transformant l’expérience en pure observation. Or, cette inactivité est la véritable force du jeu. Chaque critique a souligné que le rocher réagit de manière hilarante aux tentatives du joueur de le faire bouger, affichant des messages ironiques comme : « Tu n’es pas paresseux. Tu es géologiquement patient » ou « Laisse-moi me reposer pendant au moins cent ans ».
Comme vous l’avez expérimenté, on finit par rester devant l’écran, soit pour voir si l’on finira par trouver un moyen de bouger le caillou, soit pour contempler le monde. L’ennui initial, souvent mentionné par la presse, est un passage obligé avant d’accepter le rythme de la pierre.

Méditation zen et générateur de chaos
Stone Simulator repose sur une dualité parfaitement maîtrisée grâce à ses deux modes de jeu.
Le Zen Mode est la promesse initiale : une contemplation paisible, idéale pour laisser le jeu tourner en fond pour avoir un beau fond d’écran animé. L’ambiance y est purement méditative.
Mais c’est le Chaos Mode qui donne au jeu son statut culte. L’univers vit et meurt autour de ce caillou éternel, et l’immobilité du rocher le rend témoin de scènes absolument surréalistes et imprévisibles. Des fées qui dansent aux krakens qui rampent, en passant par des OVNI qui enlèvent des créatures ou un shaman feuillu invoquant des tempêtes qui disparaissent en quelques secondes, le jeu vous submerge d’événements absurdes.
Ces scènes sont ce qui maintient l’engagement. Elles récompensent la patience et transforment le rocher en un observateur passif mais privilégié d’un monde fantastique.

Un écrin technique : La beauté de la contemplation
L’expérience ne serait pas aussi réussie sans une réalisation technique de haut vol. Les graphismes sont d’une incroyable beauté, avec des textures détaillées, un éclairage réaliste et des effets météorologiques qui confèrent au paysage une dimension immersive. Que ce soit pour admirer un coucher de soleil ou observer l’érosion du rocher sous la pluie, l’environnement est un véritable régal visuel.
La bande-son est parfaitement maîtrisée et saluée par tous, offrant une mélodie relaxante et apaisante, idéale pour l’ambiance zen.
Cependant, il convient de noter le seul point de vigilance soulevé par certaines critiques : le jeu souffre de problèmes d’optimisation sur PC. Même sur des configurations puissantes, il peut peiner à maintenir un taux de trame élevé en 4K.

Le rocher philosophe : L’humour existentiel
Le véritable charme du jeu réside dans la personnalité que les développeurs ont réussi à insuffler à ce morceau de caillou. Les dialogues (ou plutôt les pensées) du rocher sont droles et profonds. Ils oscillent entre un nihilisme léger et une patience géologique. Le rocher questionne son existence et le chaos qui l’entoure.
Comme vous le dites, on finit par laisser le jeu tourner en fond, non seulement pour le beau fond d’écran, mais aussi pour le sentiment d’être dans un espace où le temps est sans conséquence. Stone Simulator parvient à être à la fois une parodie du genre simulator et une véritable méditation sur la patience et l’absurdité de l’existence.s (“Coming Soon”), soulignant un manque de variété pour le moment.

En conclusion
Stone Simulator – Just Be a Rock est une œuvre unique qui assume pleinement sa nature de contre-jeu. Il ne s’adresse pas à tout le monde. Si vous cherchez de l’action ou de la progression classique, passez votre chemin. Mais si vous êtes prêt à vous laisser surprendre par l’absurdité du monde, et à trouver le calme dans l’immobilité, le pari est réussi. Ce jeu est un petit bijou, une œuvre d’art interactive qui mérite d’être expérimentée.
Recommandé :
- Les Streamers et créateurs de contenu (potentiel de mème illimité).
- Ceux qui cherchent une méditation ou une expérience de second monitor.
- Les joueurs qui apprécient les jeux excentriques et conceptuels.

- Expérience Zen et relaxante unique
- Ambiance visuelle et sonore d’une incroyable beauté
- Événements absurdes et imprévisibles qui récompensent la patience
- Humour constant et ironique du rocher
- Excellent rapport qualité-prix

- Manque d’optimisation (chutes de FPS) sur PC haut de gamme
- Le gameplay est inexistant, ce qui peut frustrer le joueur non averti
Configuration
Minimum:
- OS: Windows 10 64bits ou plus
- CPU: 2.6 GHz Quad Core ou plus
- RAM: 4 GB
- GPU: GeForce GTX 1060 ou plus
- Stockage: 8 GB d’espace disponible
- DirectX: version 12
- Remarques supplémentaires: SSD requis
Stone Simulator – Just Be a Rock: Stone Simulator – Just Be a Rock est un chef-d’œuvre d’absurdité et de contemplation qui réalise parfaitement son objectif de défier les conventions. Il est moins un jeu qu'une expérience artistique et philosophique. – Razi3L


Le gars qui a attrapé sa première manette SEGA avant ses premiers chaussons ! Passionné de jeux vidéo, d’astronomie et de tout ce qui relève de la culture geek, Ici pour propager la bonne parole geek et partager ma passion avec le monde. L’amour pour les jeux vidéo n’a pas d’âge, et on peut être sérieux tout en s’amusant !