L’héritier oublié : TomuGame et la chute des Portes d’Oblivion

Les jours se confondaient dans la pénombre humide de la cellule. Enfermé dans les entrailles de la prison impériale, TomuGame ignorait encore que son existence, jusqu’ici banale et oubliée, allait devenir le pivot de l’histoire d’un empire. Ni roi, ni soldat, ni érudit, il n’était qu’un homme condamné, oublié de tous, enfermé pour un crime qu’il ne se rappelait même plus. Son nom, murmuré dans les ténèbres, n’avait de poids que pour lui-même. Et pourtant, c’est dans cette cellule que les dieux eux-mêmes avaient posé les yeux.

Le silence de la nuit fut brisé par des pas précipités, un bruit de clés, des voix. Ce n’était pas l’heure habituelle du repas. Il se leva, curieux, alors qu’une grille coulissait, et que plusieurs silhouettes pénétraient dans la cellule. L’éclat doré d’une armure, la barbe blanche d’un homme âgé, son regard profond et calme… TomuGame reconnut immédiatement le visage de l’Empereur : Uriel Septim VII.

« Écartez-vous, prisonnier. » ordonna une voix dure. Une garde des Lames, épée au poing, gardait l’entrée. Derrière elle, deux autres agents et l’Empereur passaient rapidement.

Mais l’Empereur s’arrêta net en voyant TomuGame. Il le fixa un long moment, comme s’il lisait au fond de son âme.

« Je t’ai vu… dans mes rêves. Je ne sais pourquoi, mais ton destin est lié au mien. »

TomuGame, stupéfait, n’eut pas le temps de répondre que le mur derrière sa cellule s’ouvrit, révélant un passage secret. Une issue d’urgence prévue depuis des siècles, utilisée seulement en cas de guerre. Il fut autorisé à les suivre — ou plutôt, ignoré dans la précipitation — tandis qu’ils s’enfonçaient dans les souterrains oubliés.

Le groupe progressait dans l’obscurité. Baurus, le plus direct des Lames, couvrait l’arrière. Glenroy avançait en éclaireur, tandis que l’Empereur, calme malgré la situation, récitait à voix basse des extraits de la Prophétie des Septim. Soudain, un cri : une silhouette encapuchonnée surgit des ombres, lame levée. Les assassins du culte Mythic Dawn étaient là.

Un combat s’engagea. Glenroy tua le premier agresseur, mais un deuxième surgit. TomuGame, à mains nues, ramassa une dague sur un cadavre et frappa. Il n’avait jamais tué avant ce jour. Le sang chaud du fanatique lui éclaboussa les mains. Ce fut son premier pas dans un monde de flammes et de trahison.

Plus loin dans les couloirs, après plusieurs escarmouches, le groupe s’arrêta dans une salle circulaire. Là, l’Empereur s’adressa une dernière fois à TomuGame.

« Mon temps est venu. Tu dois porter ceci à Jauffre, à Weynon Priory. Il est le dernier en qui j’ai confiance. »

Il lui tendit une amulette dorée, incrustée d’un rubis flamboyant : l’Amulette des Rois, symbole du lien entre l’Empire et les dieux. Soudain, une autre attaque. Cette fois, l’Empereur fut touché. Il s’effondra aux pieds de TomuGame, qui resta figé, tenant l’amulette encore tiède dans ses mains.

Baurus le poussa vers une porte dérobée. « Cours. Sauve l’Empire. » hurla-t-il, tandis qu’il restait en arrière pour combattre.

TomuGame s’échappa par les égouts, affrontant les dernières créatures dans l’obscurité. Quand il émergea à l’air libre, la lumière du soleil lui parut irréelle. Devant lui s’étendait Cyrodiil, vaste, vivante, menacée.

Il était libre. Mais un fardeau divin pesait désormais sur ses épaules.

À peine libéré, TomuGame prit la route en direction du Prieuré de Weynon, comme l’Empereur l’avait demandé avant de rendre son dernier souffle. Sur les sentiers boisés de Cyrodiil, il sentit pour la première fois ce que signifiait être en vie — chaque oiseau, chaque souffle du vent, chaque rayon du soleil avait un éclat qu’il n’avait jamais connu derrière les barreaux. Mais sous cette beauté se cachait une menace invisible, un empire sans dirigeant, un monde sur le point de s’écrouler.

Le prieuré se dressait au sud de Chorrol, paisible bâtisse tenue par des moines. Il fut accueilli par Jauffre, un homme à la carrure robuste et au regard vif, dissimulant son passé de Grand Maître des Lames sous la bure d’un prêtre. Lorsqu’il vit l’Amulette des Rois, son expression changea. « L’Empereur est mort, alors… » murmura-t-il avec gravité. Il écouta tout ce que TomuGame avait à raconter, puis lui révéla un secret qui allait changer l’avenir de l’Empire.

« L’Empereur avait un fils… illégitime. Son nom est Martin, un prêtre à Kvatch. Il ignore sans doute tout de sa lignée, mais il est notre seul espoir. »

TomuGame se mit en route sans attendre, traversant les collines jusqu’à Kvatch. Mais au loin, le ciel se tordait d’une lueur écarlate. En arrivant aux portes de la ville, il vit l’horreur. Les bâtiments étaient en ruines, les survivants repliés sur un camp de fortune. Et au cœur du chaos, une Porte d’Oblivion, gigantesque et brûlante, crachait d’étranges créatures sur les terres du Mundus.

Parmi les soldats épuisés se trouvait Capitaine Savlian Matius, tentant de repousser les monstres daedriques. TomuGame proposa son aide, malgré les risques. Il entra dans le portail, se retrouvant dans une version cauchemardesque du monde : le Plan d’Oblivion de Mehrunes Dagon. Des falaises ensanglantées, des tours de chair et de feu, et des hordes de scamps et de daedroths s’opposèrent à lui.

Dans l’une des tours, au sommet, il trouva la Pierre Sigillaire, source d’énergie du portail. En l’arrachant, la Porte s’effondra dans un tourbillon de feu. Kvatch était sauvée, mais ravagée. Il entra dans la chapelle de la ville en ruine et trouva Martin, calme malgré le désastre.

Martin Septim n’était pas un homme assoiffé de pouvoir. Il était humble, croyant, et troublé par l’annonce de sa lignée. Mais il accepta d’accompagner TomuGame. Ensemble, ils quittèrent Kvatch et revinrent à Weynon, où Jauffre les accueillit avec soulagement.

Mais ce soulagement fut de courte durée : le prieuré fut attaqué. Des membres du Mythic Dawn, armés de dagues rituelles, mirent le feu à la bibliothèque, tuèrent les moines, et s’emparèrent de l’Amulette des Rois. Jauffre, blessé, ordonna le repli immédiat à Cloud Ruler Temple, la forteresse cachée des Blades dans les montagnes au nord de Bruma.

Le voyage fut rude, mais ils atteignirent le temple. Là, Martin fut enfin reconnu comme héritier légitime de l’Empire. Les Blades s’agenouillèrent. Mais sans l’Amulette, il ne pouvait être couronné ni invoquer le Dragonfeu, barrière divine maintenant les Princes Daedra hors de Nirn.

TomuGame fit le serment de retrouver l’Amulette. Pour cela, il devait découvrir la vérité sur la secte responsable de l’assassinat de l’Empereur : la Mythic Dawn, et son mystérieux chef : Mankar Camoran.

Les jours qui suivirent furent dédiés à la traque des agents du Mythic Dawn. À la Cité Impériale, TomuGame retrouva Baurus, survivant de l’attaque initiale. Ensemble, ils montèrent un piège en se faisant passer pour des adeptes, ce qui permit d’identifier un contact du culte dans les égouts du quartier du marché.

Lors de l’échange, tout dégénéra. Un combat s’engagea dans la pénombre humide contre plusieurs fanatiques. TomuGame survécut, sauva Baurus de justesse, et mit la main sur un tome mystérieux : le Commentaires sur le Mysterium Xarxes, un ouvrage ésotérique écrit par Mankar Camoran, contenant des instructions voilées pour atteindre le Paradis.

Martin, à Cloud Ruler Temple, commença à étudier le texte. Il découvrit qu’il existait quatre volumes, chacun contenant des indices codés. TomuGame voyagea aux quatre coins de Cyrodiil pour rassembler ces livres interdits, rencontrant érudits, mages, et agents infiltrés du culte. Chaque volume rapprochait Martin de la solution.

Grâce aux indices, ils localisèrent le sanctuaire de Lake Arrius, caché au nord-est de Cheydinhal. TomuGame s’y infiltra, se faisant passer pour un initié. Le rituel auquel il assista était terrifiant : des chants déments, des sacrifices, et au centre, Mankar Camoran lui-même, apparaissant par magie, tenant l’Amulette des Rois et récitant les vers du Mysterium Xarxes, avant de disparaître dans un portail dimensionnel.

TomuGame réussit à s’échapper avec le grimoire originel de Camoran : le véritable Xarxes, un livre interdit dicté par Mehrunes Dagon lui-même.

Martin, désormais profondément impliqué dans sa mission, comprit qu’il pouvait utiliser le grimoire pour créer un portail vers le Paradise de Camoran. Mais pour cela, il aurait besoin de puissants artefacts : des objets divins, des pierres sigillaires, du sang d’Aedra…

TomuGame, à nouveau, se mit en route. Le plus difficile restait à venir.

Le vent froid des montagnes balayait les pierres de Cloud Ruler Temple, tandis que Martin examinait chaque ligne du Mysterium Xarxes, le front plissé, les yeux marqués par l’insomnie. Ce livre n’était pas simplement un texte hérétique, mais un guide codé vers l’oubli, une prière blasphématoire pour appeler un royaume de mensonge. Pour l’utiliser sans être consumé par ses secrets, il lui fallait rassembler quatre objets d’un pouvoir ancien. Et c’est à TomuGame, fidèle messager de l’Empire, que revenait la tâche.

Le premier objectif fut le Grand Welkynd Stone, un artefact ayléide, caché dans les profondeurs de la ruine de Miscarcand. La structure ancienne, oubliée des hommes depuis des siècles, était infestée de morts-vivants et de pièges magiques. TomuGame affronta squelettes, liches, et pièges ancestraux. Au sommet de la chambre principale, il trouva enfin la pierre, irradiant d’une lumière surnaturelle. Elle pulsait entre ses doigts, comme un cœur vivant de magie ancienne.

Mais cela ne suffisait pas. Il fallait également le Great Sigil Stone, une version supérieure de celles qui maintenaient les Portes d’Oblivion ouvertes. Or, seule une Grande Porte pouvait la contenir — une porte comme celle qui avait dévasté Kvatch. Martin accepta de risquer sa vie pour forcer l’ennemi à ouvrir une nouvelle faille, cette fois aux portes de Bruma.

Tandis que TomuGame voyageait à travers Cyrodiil pour convaincre les comtes et comtesses des autres cités de défendre Bruma, les soldats se préparaient. Il revint avec la promesse d’un soutien militaire : les autres villes tiendraient leurs propres frontières. Le sacrifice de Bruma deviendrait un champ de bataille destiné à piéger l’ennemi.

Et l’ennemi vint.

Trois Portes d’Oblivion s’ouvrirent dans les champs enneigés. TomuGame combattit sans relâche aux côtés de Capitaine Burd, repoussant les daedras jusqu’à ce qu’une quatrième, Grande Porte, se déchire dans l’air. Sans attendre, il s’y engouffra.

Dans cette version étendue de l’Oblivion, l’air brûlait, le ciel saignait. Les tours étaient plus hautes, les bêtes plus nombreuses. Et au sommet de la World Breaker, dans une chambre de flammes, il arracha la Great Sigil Stone. La Porte s’effondra, le sol de Bruma cessa de trembler, et le monde respira.

Restaient encore deux composants. Le plus difficile fut le sang d’un dieu. Mais Martin trouva une solution dans les archives impériales : le sang de Tiber Septim, conservé dans l’amulette même que Camoran avait volée. Sans l’Amulette, il fallait un substitut : un artefact contenant le sang d’un Aedra. Ils trouvèrent un espoir à Sancre Tor, la tombe maudite de Tiber Septim.

TomuGame pénétra dans les catacombes hantées, affronta les anciens gardes du dragon, et libéra leurs âmes. Au plus profond du sanctuaire, il récupéra l’Armure du Dragon, relique sacrée contenant le sang du fondateur de l’Empire. De retour à Cloud Ruler, Martin déclara :

« Nous avons tout. Le portail vers le Paradise de Mankar Camoran peut être ouvert. Mais une fois franchi, il n’y aura pas de retour possible. »

TomuGame, sans un mot, hocha la tête.

La lumière du portail ouvrit une déchirure dans l’air du temple. Martin murmura une prière à Akatosh, puis recula. TomuGame franchit le seuil et se retrouva dans un monde irréel : le Paradise. Ce lieu, faux paradis construit par la magie du Xarxes, semblait paisible, mais chaque arbre, chaque pierre, chaque ruisseau chantait une fausse perfection.

Les premiers êtres qu’il rencontra furent des âmes prisonnières. Guerriers morts dans les flammes d’Oblivion, ressuscités ici pour servir le culte dans l’éternité. Certains parlaient en énigmes, d’autres le suppliaient de les libérer. TomuGame avançait, implacable, jusqu’à atteindre la Citadelle de Gaiar Alata, là où siégeait Mankar Camoran.

Il affronta ses enfants, Raven et Ruma Camoran, aussi fanatiques que puissants. Leurs sorts invoquèrent des bêtes daedriques, des éclairs de feu et des murs d’ombre. TomuGame, blessé, perdit son épée, mais en prit une autre parmi celles des damnés. Il les vainquit un à un, et grimpa enfin les marches du trône.

Camoran l’attendait, calme, vêtu d’or et de flammes. Sa voix résonnait comme un chant, tordant la logique du lieu. « Je suis le libérateur. L’Empereur de demain. L’élu de Mehrunes Dagon. » disait-il. Mais son orgueil fut sa perte.

Le combat fut long. Le sorcier usait de sorts interdits, de portails d’invocation, de doubles illusoires. Mais TomuGame, porté par la mémoire de l’Empereur, les prières de Martin, et les cris de Cyrodiil, frappa une dernière fois. Camoran s’effondra. Le Paradise s’effondra avec lui, brûlé par sa propre magie.

TomuGame réapparut dans le monde réel, tenant dans ses mains l’Amulette des Rois.

Le calme ne dura pas.

Des Portes d’Oblivion s’ouvrirent partout. La Cité Impériale fut la cible finale. Des colonnes de feu s’élevèrent, et Mehrunes Dagon en personne apparut, gigantesque, brisant les murs comme des jouets.

Martin et TomuGame coururent à travers les rues en flammes jusqu’à la Chapelle des Ancêtres. Là, devant l’autel de Saint Alessia, Martin plaça l’Amulette autour de son cou. Il regarda TomuGame une dernière fois.

« Dis-leur que je n’ai pas fui. »

Et dans une explosion de lumière divine, son corps devint feu et lumière. Le sang des Septim, couplé à la puissance des dieux, donna naissance à l’Avatar d’Akatosh — un dragon d’or gigantesque, incarnation du temps lui-même.

La bataille entre le Dragon et Dagon fit trembler Nirn. Les ailes d’Akatosh lacérèrent l’air, les flammes s’abattirent sur le Prince Daedra. Finalement, Dagon fut repoussé dans l’Oblivion, et la barrière entre les mondes fut refermée. Le Dragon de pierre resta figé dans la chapelle, comme le témoin éternel du sacrifice.

Martin avait disparu. L’ère des Septim s’achevait. Il n’y aurait plus d’Empereur. Mais le monde était sauf.

TomuGame, honoré mais silencieux, refusa les titres, les honneurs. Il marcha hors de la cité, libre, gardien de la mémoire, héros d’un âge désormais révolu.

Points positifs

  • Personnalisation du personnage : Création très détaillée, choix des attributs, progression libre dans les compétences.
  • Système de combat accessible : Combats en temps réel simples à prendre en main mais avec une bonne profondeur stratégique.
  • Musique et bande-son : Une bande originale mémorable signée Jeremy Soule qui renforce l’atmosphère épique.
  • Graphismes et ambiance (pour l’époque) : Une esthétique fantasy médiévale très réussie, surtout en version remastered avec effets améliorés.
  • Système de dialogues dynamique : Les dialogues avec les PNJ sont riches et variés, permettant des interactions plus naturelles et immersives.
  • Quêtes variées et immersives : Quêtes principales épiques et nombreuses quêtes secondaires qui approfondissent l’univers et les factions (Lames, Guilde des voleurs, Mages, etc.).
  • Liberté totale : Le jeu permet de choisir son style de jeu, sa classe, ses compétences, et ses quêtes, offrant une expérience personnalisée.
  • Immense monde ouvert : Cyrodiil est vaste, riche en environnements variés (forêts, montagnes, villes, donjons) et regorge de secrets à découvrir.

Points négatifs

  • Combat parfois frustrant : Le système de visée assistée peut rendre certains affrontements frustrants ou imprécis.
  • Quêtes secondaires parfois répétitives : Certaines quêtes de faction ou de donjon manquent d’originalité ou de diversité.

The Elder Scrolls IV: Oblivion: Conclusion : The Elder Scrolls IV: Oblivion reste une expérience vidéoludique exceptionnelle qui a marqué l’univers du RPG en monde ouvert. Sa richesse narrative, sa liberté d’action, et la profondeur de son univers offrent des heures de jeu passionnantes et immersives. Malgré quelques défauts techniques et une intelligence artificielle parfois limitée, le jeu parvient à captiver par son ambiance unique, ses quêtes variées, et son système de progression personnalisable. La version remastered apporte un souffle de modernité qui renouvelle l’expérience tout en préservant l’essence qui a fait son succès. C’est pourquoi, malgré ses petites imperfections, Oblivion mérite amplement une note de 9 sur 10, étant un classique incontournable qui continue d’inspirer et de séduire les amateurs de fantasy et d’aventures épiques. TomuGame

9
von 10
2025-06-26T14:10:40+0200

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