Laundry Store Simulator : Le business du linge



TomuGame gara sa vieille camionnette devant la petite laverie délabrée du quartier ouvrier. L’enseigne rouillée grinçait doucement au vent, et l’intérieur exhalait une odeur mêlée de moisi et de savon industriel bon marché. Cet endroit lui avait été légué par un oncle distant, un homme qui avait passé des décennies à frotter des chemises sans jamais vraiment s’enrichir. TomuGame poussa la porte, faisant tinter la clochette fatiguée. La pièce était étroite : un unique lave-linge ancien ronronnait faiblement, un sèche-linge aux boutons usés et une planche à repasser qui penchait dangereusement d’un côté. Dehors, la rue bruissait de passants pressés – familles, ouvriers, employés de bureau – tous traînant leurs sacs de linge sale comme un fardeau quotidien.Il fit le tour des lieux, notant les murs écaillés, le sol taché par des années d’eau savonneuse, et les quelques machines qui semblaient prêtes à rendre l’âme au moindre cycle. Son téléphone vibra dans sa poche : un rappel de la banque pour le prêt contracté afin de reprendre l’affaire. Pas le choix. TomuGame brancha le lave-linge, sortit un panier de test rempli de torchons et serviettes qu’il avait apportés de chez lui. L’eau coula, la mousse se forma, et le tambour se mit à tourner avec un bourdonnement rassurant. Le premier vrai client entra presque aussitôt : une dame âgée portant un gros sac de draps froissés. Elle posa quelques pièces sur le comptoir poussiéreux, marmonnant quelque chose à propos de son chat qui avait tout sali. TomuGame encaissa avec un sourire poli et lança la machine.Les heures s’écoulèrent dans un rythme presque hypnotique. Trier, laver, sécher, repasser : chaque étape rapportait une petite somme. TomuGame essuya la sueur de son front, observant les clients défiler – un ouvrier en bleu de travail, une mère débordée avec des uniformes scolaires tachés de boue. À la fin de cette première journée épuisante, la caisse affichait un profit modeste mais encourageant. Il s’autorisa un premier achat : un lave-linge de niveau supérieur, plus rapide et plus fiable. L’installation fut laborieuse, mais le nouveau ronronnement emplit la boutique d’une énergie neuve. Dehors, un policier en uniforme passa devant la vitrine, jetant un regard curieux à cette laverie qui reprenait vie.La nuit tomba sur la rue animée. TomuGame ferma la porte à clé, mais son esprit continuait de tourner comme un tambour en essorage. Demain, il ajouterait des sièges pour que les clients attendent plus confortablement. En rentrant, il passa devant une ruelle sombre où une silhouette furtive disparut rapidement – peut-être rien, peut-être le début de quelque chose de plus grand. Avec une détermination tranquille, il se promit de transformer ce petit local en la meilleure laverie du quartier, voire bien au-delà.Les jours suivants se fondirent en un tourbillon incessant de lessives. TomuGame apprit rapidement à anticiper : trier les couleurs pour éviter les catastrophes, doser précisément le détergent, plier les vêtements encore chauds du sèche-linge avec soin. Les clients réguliers commencèrent à apparaître, recommandant la boutique à leurs voisins. Il investit dans un fer à repasser plus précis, capable de lisser même les plis les plus tenaces. Le sol fut nettoyé, les vitres astiquées, et un tapis d’accueil coloré trôna bientôt à l’entrée. La file d’attente devint un peu plus longue chaque jour, et les pièces s’accumulaient doucement dans la caisse.Un matin pluvieux, le policier revint. Il posa son sac d’uniforme sur le comptoir avec un grognement fatigué : « Fais-moi ça bien, fiston, j’ai une longue journée devant moi. » TomuGame s’appliqua, veillant à ce que le tissu bleu ressorte impeccable, sans un pli. Satisfait, le policier empocha son linge propre et promit de revenir. C’était le début d’une relation qui s’annonçait rentable. TomuGame sourit pour la première fois vraiment, sentant que l’aventure ne faisait que commencer.



Fort de ses premiers gains, TomuGame décida de donner un vrai coup de jeune à la laverie. Il commanda via l’ordinateur du bureau plusieurs sièges confortables, optant pour un style cosy avec des coussins moelleux et des plantes vertes en pot pour adoucir l’atmosphère. Les clients s’attardèrent désormais, discutant entre eux pendant que leurs vêtements tournaient. Le lave-linge de niveau 3 arriva ensuite, imposant et high-tech, capable d’avaler des charges entières en un temps record. TomuGame le plaça stratégiquement près du sèche-linge amélioré, qui chassait désormais l’humidité avec une efficacité impressionnante. Les murs furent repeints en tons pastel apaisants, et la boutique prit soudain des airs accueillants.Dehors, dans la rue, une jeune femme se tenait devant le magasin de seconde main voisin. Elle l’aborda un après-midi, les yeux pleins d’espoir : elle cherchait de l’aide pour rendre sa propre boutique plus attractive. TomuGame promit d’y réfléchir – une petite quête annexe qui pourrait profiter à tout le quartier. Plus tard, près d’une autre échoppe, un clown excentrique surgit de nulle part, jonglant avec des ballons colorés avant de disparaître en riant. « Parle de moi autour de toi ! » lança-t-il avant de s’évanouir. TomuGame nota l’information : encore une opportunité de tisser des liens dans ce petit monde animé.Les profits grimpèrent assez pour qu’il puisse proposer à la vente des produits d’entretien – détergents parfumés, adoucissants, détachants miracles. Il installa une jolie étagère près de la caisse, et les clients ne résistèrent pas : beaucoup repartaient avec un flacon supplémentaire. La satisfaction générale augmentait, les pourboires aussi. TomuGame engagea même son premier employé, un jeune homme discret nommé Alva, qui prit en charge le tri et le remplissage des machines avec une efficacité surprenante. Cela libéra du temps pour se concentrer sur l’expansion.Un soir, alors qu’il rangeait, un gamin apparut près de la vitrine et commença à taguer la façade avec un spray. TomuGame sortit en vitesse, nettoya les graffitis à l’éponge et à l’eau savonneuse. Le gosse s’enfuit en riant, mais l’incident rappela qu’il fallait rester vigilant. La laverie n’était plus seulement un commerce : elle devenait une petite communauté, avec ses joies, ses petits drames et ses défis quotidiens. TomuGame referma la porte, épuisé mais satisfait. L’empire du blanchissage prenait forme, cycle après cycle.



TomuGame sentait que la laverie avait dépassé le stade de simple survie. Les machines tournaient presque en permanence, la caisse s’alourdissait chaque soir, et les clients fidèles formaient une petite communauté bruyante et chaleureuse. Il décida qu’il était temps de passer à l’étape suivante : agrandir physiquement l’espace. Il négocia avec le propriétaire du local voisin, un entrepôt abandonné depuis des années, et obtint un bail avantageux. Les travaux commencèrent rapidement : abattage d’une cloison, pose d’un nouveau carrelage résistant à l’eau, installation d’un second comptoir et de plusieurs rangées de machines supplémentaires.Avec l’espace supplémentaire, TomuGame commanda deux lave-linge de niveau 4 et un sèche-linge industriel capable de traiter des couettes entières en une seule fournée. Alva, son premier employé, fut rejoint par Tizack, un repasseur méthodique qui pliait les chemises avec une précision presque militaire. Les deux hommes formaient désormais une équipe solide : Alva gérait le tri et le chargement, Tizack s’occupait du repassage final. TomuGame, libéré d’une partie des tâches manuelles, pouvait enfin se consacrer à la gestion, aux achats et aux relations clients.Un après-midi, alors qu’il rangeait des flacons de détergent, une silhouette familière réapparut : le gamin au spray. Cette fois, il ne tagua pas la vitrine. Il entra timidement, tenant un vieux sweatshirt taché de peinture. « J’ai besoin que ça redevienne propre… sans que ma mère le sache », murmura-t-il. TomuGame accepta le défi sans poser trop de questions. Il lava, sécha et repassa le vêtement avec soin, le rendant comme neuf. Le gosse repartit avec un sourire reconnaissant – et, TomuGame en était presque sûr, il ne reviendrait plus vandaliser la façade. Une petite victoire silencieuse.Les profits permirent d’installer un distributeur automatique de boissons et de snacks dans le coin attente. Les clients s’installaient plus longtemps, discutaient, partageaient des histoires de lessives ratées ou de taches indélébiles. La laverie devenait un lieu de vie, pas seulement un service. TomuGame ajouta même un petit coin personnalisation : une machine à presser qui permettait de créer des t-shirts simples avec des motifs basiques. Les ados du quartier commencèrent à affluer pour faire imprimer des phrases rigolotes ou des logos improvisés.Pourtant, tout n’était pas parfait. Une machine neuve se mit à fuir un soir, inondant le sol. TomuGame passa la moitié de la nuit à éponger et à réparer les joints. Le lendemain, un client furieux revint parce qu’une chemise blanche était ressortie rose pâle à cause d’une erreur de tri. TomuGame s’excusa, remboursa intégralement et offrit une lessive gratuite. Ces incidents rappelaient que l’expansion allait de pair avec une vigilance accrue. Il nota mentalement d’investir dans un meilleur système de contrôle qualité.



La rue entière semblait maintenant au courant de l’existence de la laverie de TomuGame. Les commerçants voisins commencèrent à le solliciter pour des services croisés. La propriétaire du magasin de peinture vint le voir un matin, nerveuse : « Mes ventes stagnent, les gens passent devant sans entrer. Tu pourrais m’aider à attirer du monde ? » TomuGame accepta. Il promit de distribuer des flyers de son magasin dans sa laverie et de parler de ses promotions à ses clients. En échange, elle lui offrit une remise sur la peinture pour rafraîchir l’intérieur de la boutique.Le clown excentrique refit surface, cette fois avec une proposition plus sérieuse : il organisait un petit festival de rue et voulait que la laverie sponsorise l’événement en lavant gratuitement les costumes des participants. TomuGame vit l’opportunité : une publicité géante pour presque rien. Il accepta, et le jour J, la rue fut remplie de musique, de ballons et de familles venues récupérer leurs déguisements impeccables. Les affaires explosèrent les jours suivants.Pendant ce temps, une nouvelle figure apparut dans l’ombre de la ruelle : un homme au chapeau haut-de-forme, élégant et mystérieux, qu’on appelait simplement le Banker. Il entra un soir tard, posa une mallette sur le comptoir et dit calmement : « J’ai entendu dire que vous développiez rapidement. Je peux vous proposer un prêt intéressant… avec quelques conditions. » TomuGame refusa poliment. Il préférait grandir à son rythme, sans dettes supplémentaires. Le Banker sourit, inclina légèrement son chapeau et disparut dans la nuit. Mais TomuGame sentait que cet homme reviendrait.Les employés aussi évoluaient. Alva demanda une augmentation, arguant qu’il gérait désormais presque tout le tri seul. Tizack, plus discret, suggéra d’ajouter un service de collecte à domicile pour les clients les plus âgés ou les plus occupés. TomuGame approuva les deux idées. La laverie n’était plus seulement son projet : elle devenait une petite entreprise avec des ambitions collectives.



Six mois après les débuts modestes, la laverie de TomuGame occupait désormais deux locaux mitoyens, comptait six lave-linge haut de gamme, quatre sèche-linge industriels, trois postes de repassage et une zone personnalisation qui tournait à plein régime. Les murs étaient décorés de plantes, de tableaux colorés et d’un grand panneau lumineux indiquant « Laundry Empire – Propre, Rapide, Parfait ». Les clients venaient de plusieurs quartiers, certains prenaient même le bus exprès.TomuGame avait embauché une troisième personne : une jeune femme énergique qui gérait la caisse, les réservations en ligne et les réseaux sociaux. La boutique avait sa page Instagram où elle postait des avant/après de taches impossibles, des tutoriels de pliage et des promotions flash. Les abonnés augmentaient chaque semaine.Un soir, alors que la fermeture approchait, le policier entra une dernière fois. Il posa un énorme sac de linge sur le comptoir et dit avec un sourire : « T’as transformé cet endroit, fiston. Tout le quartier parle de toi. » TomuGame lui offrit la lessive gratuite en guise de remerciement. Le policier repartit, l’uniforme impeccable, et TomuGame referma la porte derrière lui.Il éteignit les lumières une à une, laissant seulement la petite veilleuse au-dessus de la caisse. Dehors, la rue était calme. Dans la vitrine, son reflet fatigué mais satisfait se superposait aux machines silencieuses. Il avait commencé avec un local miteux et un seul lave-linge asthmatique. Il finissait avec un empire du blanchissage, une équipe fidèle et une réputation qui dépassait déjà les frontières du quartier.TomuGame verrouilla la porte, glissa les clés dans sa poche et murmura pour lui-même :
« Et ce n’est que le début. »Fin.

Votre serviteur, TomuGame.


✅ Points positifs

  • Ambiance casual
    Le jeu se prête bien aux courtes sessions comme aux longues, sans pression excessive ni difficulté frustrante.
  • Gestion progressive du business
    L’amélioration des machines, l’agrandissement du magasin et l’optimisation des flux donnent un vrai sentiment d’évolution.
  • Aspect relaxant et satisfaisant
    L’enchaînement des tâches (laver, sécher, organiser, encaisser) procure une sensation de progression constante, idéale pour les joueurs cherchant une expérience calme.
  • Gameplay simple et accessible
    Le jeu est facile à prendre en main, avec des mécaniques claires qui permettent de comprendre rapidement la gestion d’une laverie.

❗ Points négatifs

  • Peu de challenge réel
    La difficulté est assez faible, ce qui peut décevoir les joueurs à la recherche d’une vraie simulation exigeante.

Laundry Store Simulator: Laundry Store Simulator réussit parfaitement ce qu’il promet : offrir une expérience de gestion simple, relaxante et accessible, capable de procurer un vrai sentiment de progression. Sa boucle de gameplay est efficace et addictive, rendant chaque amélioration de la laverie gratifiante, même lors de sessions courtes. Cependant, le manque de profondeur, la répétitivité sur la durée et un contenu encore limité empêchent le jeu de viser plus haut. Malgré ces limites, il reste une simulation agréable, idéale pour les amateurs de jeux “cozy” et de gestion sans stress. Un titre honnête et plaisant, qui mérite une note de 7,5 sur 10 pour son efficacité, sa simplicité et son potentiel. TomuGame

7.5
von 10
2025-12-29T16:29:34+0100

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